(11) 23/07/2022 – PARIS, Hippodrome de Longchamp.

Quelle honte cette organisation pour sortir de Longchamp.


Sinon c'était chouette.

Accès compliqué c'est vrai, et retour limite
j'espère que les navettes ont bien fonctionné pour Porte Maillot
j'ai privilégié accès Auteuil

pit B et un couple avec brassard VIP a voulu nous doubler et l'ambiance s'est rafraichie hélas

ensuite la vidéo très émouvante et ils sont là, devant nous, et on entend l'intro, la merveilleuse intro de ma naissance aux Stones en 73
et ses paroles impérissables SFM mais sur un rythme un poil trop lent à mon sens
l'ambiance y était, pit enthousiaste
Too much
Une gironde jeune Hollandaise à mes côtés ravissait mon regard souvent, sa mère déchainée aussi...

set list avec deux surprises géniales : Out of Time et 19th NB et son final emballant

ensuite il faut reconnaitre qu'ils n'ont pas pris trop de risques et on a eu le déroulé habituel des tubes

Mick piaffant, le temps ne semble pas avoir de prise sur lui, 79 ans dans quelques jours, voix intacte...
Ma voisine a gloussé quand il a mis la première fois son micro dans son pantalon...
Son humour pour le vélo et Hidalgo a été apprécié

Keith concentré et souriant, c'est le baromètre du groupe à mon sens

Ron imperturbable
très belles complicités entre les guitaristes

Ghost Town, je trouve que çà passe bien sur scène

Wild Horses belle surprise là aussi dans la partie lente du concert

un PIB un poil moins excitant qu'à Nanterre le 19
mais la pose de Mick au début tenant son pied de micro comme en 1966 était remarquable !

Rambler assez théâtral pendant le break et excellente reprise finale

Keith monstrueux sur SMU, globalement bon sur ses deux titres et souriant à certaines actions lointaines de Jagger

Honky Tonk tjrs accueilli par des rugissements et Keith tronçonne à souhait,
d'ailleurs il abrège tellement l'intro qu'il oblige Mick à se précipiter vers le micro...

Rien bu avant, donc pas ressenti le besoin d'aller pisser pendant Miss You mais Mick s'est bien déhanché dessus donc ok

la chanteuse qui massacre Shelter, je préfère oublier son nom,
cela dit ce titre passe mieux avec les choeurs par rapport aux versions héroïques des 70s

Mick gâchant le début de Sympathy, pas en rythme, dommage...

quand Satisfaction résonne on se dit que c'est leur plus grand tube mais en même temps que c'est la fin du concert,
donc petit blues naissant

j'aurais quand même souhaité qu'ils passent plus de temps vers la pelouse ordinaire pour aller saluer les vrais fans qui y sont...
Je crois qu'on a assisté à un très bon concert des Stones,

Aucune idée de l'affluence réelle (50 000 ou plus ? je ne crois pas aux 100 000 cités sur IORR)
et les tribunes m'ont paru tranquilles...
je n'ai pas assez de recul pour ce concert par rapport au début de la tournée

JPLambert me dit que c'est meilleur encore que Lyon, surtout pour Keith, tant mieux pour les concerts en France

et une copine reve d'acquérir le Tee shirt que portait Ron au début
faites passer...

Jagger a mis 2 ou 3 morceaux pour que sa voix chauffe. C'est un diesel, mais après ça tourne.

Keith Richards en forme. Je me demande comment il fait.

extraits pit A

Setlist,on ne peut plus classique....

Pour ma part je les ai trouvés excellent, ravi d'entendre Like A Rolling Stone, 19th Nervous Breakdown et Out Of Time pour la première fois, de les retrouver complices et de les voir s'éclater ensemble.

En 2012 j'avais 14 ans, j'écoutais les Stones en boucle depuis des années en étant persuadé de ne jamais les voir. Puis, j'ai passé une soirée aux portes du Trabendo, à quelques mètres du rêve, craignant de manquer là ma seule occasion de les voir sur scène.

10 ans plus tard, je les ai vu 8 fois, et hier soir était certainement un des plus beaux, empli du sentiment de reconnaissance d'avoir pu vivre ces moments inespérés, de les avoir partagés avec de nombreux proches, et avec le plus grand groupe de tous les temps.

I did get Satisfaction.

Avant le concert....

Et pourquoi pas vous reconnaître dans la foule....?






Source Twitter.




Source IORR

Les photos....






Plus de photos....
https://iorr.org/tour22/paris.htm

rumeur qu'ils étaient au Bristol ?

[quote="jaggered"]rumeur qu'ils étaient au Bristol ?

Et pourquoi pas au Four Seasons Hôtel George V Paris ?

Sans doute certains en ont déjà parlé mais il semblerait que la raison de l'amélioration du jeu de Keith Richards soit le fait qu'il ait enlevé sa bague tête de mort.

C'était bien chouette. Les Stones ont fait le job.

Wild Horses était un beau moment.

Aucune idée de la capacité totale du site
raisonnons, la pelouse dans son ensemble vous parait elle plus grande que celle d'un stade ?
Mais tribunes beaucoup plus petites que dans un stade
donc je reste hésitant entre 50 000 et 100 000

jaggered a écrit:

Aucune idée de la capacité totale du site
raisonnons, la pelouse dans son ensemble vous parait elle plus grande que celle d'un stade ?
Mais tribunes beaucoup plus petites que dans un stade
donc je reste hésitant entre 50 000 et 100 000

Pour information voilà ce que titrait "Le Monde" du 01.07.1995....

Sur deux jours....170000 spectateurs.

Le lien
https://www.lemonde.fr/archives/article/1995/07/01/la-legende-des-rolling-stones-s-empare-de-longchamp_3854273_1819218.html

Oui, mais la configuration 1995 était elle rigoureusement la même qu'hier ?
je n'en sais rien

Si quelqu'un se reconnait

Merci pour vos retours, ça fait plaisir

Par contre, je comprends pas l'intérêt du Monde (source) de faire son buzz avec un tissu de conneries. Un passage que JE trouve très inutile.

"En 1994,e la partie américaine de cette tournée mondiale leur dix-septième en trente ans de carrière a suscité un tel engouement qu'elle leur a permis d'engranger des gains records. On peut se demander ce qui pousse à admirer aujourd'hui ce club de milliardaires dispersés aux quatre coins de la planète, hommes d'affaires réunis une fois tous les cinq ans pour incarner « le plus grand groupe de rock'n'roll du monde ». Doit-on s'incliner devant l'opiniâtreté de musiciens ayant résisté à la gloire des années 60, aux excès des années 70, à la déchéance artistique des années 80 quand, se parodiant jusqu'à l'écoeurement, ils enregistrèrent une poignée de disques indignes ? Ne devrait-on pas, une bonne fois pour toutes, refuser de payer une fortune (les places oscillent, à Paris, entre 250 et 740 francs) pour trop souvent se contenter de regarder un écran de télévision dans un stade ?"

en tout cas pas grand chose dans la presse ce matin ,à la tv je n'ai rien vu,des retours peut-etre,merci.

riffhard06 a écrit:

Merci pour vos retours, ça fait plaisir

Par contre, je comprends pas l'intérêt du Monde (source)  de faire son buzz avec un tissu de conneries. Un passage que JE trouve très inutile.

"En 1994,e la partie américaine de cette tournée mondiale leur dix-septième en trente ans de carrière a suscité un tel engouement qu'elle leur a permis d'engranger des gains records. On peut se demander ce qui pousse à admirer aujourd'hui ce club de milliardaires dispersés aux quatre coins de la planète, hommes d'affaires réunis une fois tous les cinq ans pour incarner « le plus grand groupe de rock'n'roll du monde ». Doit-on s'incliner devant l'opiniâtreté de musiciens ayant résisté à la gloire des années 60, aux excès des années 70, à la déchéance artistique des années 80 quand, se parodiant jusqu'à l'écoeurement, ils enregistrèrent une poignée de disques indignes ? Ne devrait-on pas, une bonne fois pour toutes, refuser de payer une fortune (les places oscillent, à Paris, entre 250 et 740 francs) pour trop souvent se contenter de regarder un écran de télévision dans un stade ?"

Est-ce vraiment un tissu de conneries ? Les tarifs actuels sont objectivement indécents.

Personnellement, je ne suis pas d'accord.
Je suis allée à Lyon avec des Lucky Dips pour la place à 52 euros ...
et à Paris, j'étais en pelouse or au pied de la scène avec une vision magnifique de Mick et du spectacle pour 194 euros.
Alors je pense qu'il faut arrêter de dire que leurs concerts sont inabordables !
J'ai vu hier beaucoup de jeunes qui étaient en pelouse, et ravis de l'être et du show !

Quelques impressions sur cet excellent concert. Pour compléter le super compte rendu de Jaggered et les autres CR

L hommage vibrant à Charlie était vraiment émouvant. Entrée sur scène fracassante de nos amis.

. Les grands classiques, sauf IORR et bien sur Brown Sugar.
Les chansons "rares" mais jouées lors de cette tournée, out of time et 19 nervous breakdown.
J ai beaucoup aimé HTW et tumbling dice, qui est une valeur sure.
 Miss you, on pourrait s en passer ( c est la chanson pendant laquelle il faut aller aux toilettes, m avaient dit un jour 2 hollandais à  l O2 Arena, sauf qu' à Longchamp, Miss you n aurait pas suffi ).  
Le solo de saxo était excellent.
Du coté des autres "remplaçants", Steve Jordan tape dur mais fait le job.
Sasha Allen fait beaucoup regretter la magnifique Lisa, mais elle fait ce qu elle peut...

Living in a ghost town n'est pas la chanson qui rend le mieux sur scène mais elle a rappelé la situation horrible du confinement de 2020, et la chance que nous avons de pouvoir à nouveau assister à des concerts.

Tim Ries et Bernard Fowler assurent depuis de nombreuses années, et assez discrètement , contrairement à un membre du "second cercle" (que Mick avait oublié dans la présentation hier:D ) et qui  s exprime dans la presse comme la "pierre angulaire des Stones".
Bon, la dessus je n ai rien contre Chuck Leavell.

Keith était rayonnant.
Il a depuis quelques concerts abandonné les horribles bonnets du début e tournée, pour un bandeau plus seyant.
Son blouson était magnifique.
Et surtout il a superbement chanté et joué.

Quant à Mick, les vestes scintillantes sur le pantalon noir lui vont parfaitement, vu la finesse de sa silhouette.
79 ans dans 3 jours et la grâce d un elfe bondissant.  
Comment fait il ?
Prestation impeccable sur Sympathy et Rambler notamment.

Like a rolling Stones, comme en 1995, avec beau solo d harmonica.
Ce concert m a aussi fait penser à un autre concert  de 1995, également joué dans un espace ouvert, chaud et poussiéreux sur herbe sèche: l'espace Gramont de Montpellier, qui tombait le lendemain des 52 ans de Jagger.

Les spectateurs proches de la catwalk ont été gâtés car Mick y a passé beaucoup de temps, parfois accompagné de keith et Ronnie.
La densité de population était importante, y compris dans les pits.
En pelouse or, séparé du pit par un couloir large de 1, 5 mètre environ(et gardé par des vigiles), ils étaient serrés comme des sardines.
 Malgré cette promiscuité, l ambiance restait globalement bon enfant.

Bien sur difficile de ne pas évoquer le site, magnifique mais peu pratique d accès, métros éloignés.
Orientation parfois difficile, sans compter le sol mou et souvent casse gueule de l hippodrome (dalles en caoutchouc, sol irrégulier, pas la fête des pieds ).
La chance d une jolie rencontre stonienne (JP et sa famille), qui a rendu le long retour tout à fait sympa.

J étais surprise moi aussi de l absence d articles dans la presse papier. mais vu des articles sur le net, un sympa de Match notamment.

Honkytonk a écrit:

...

Je reviendrai plus longuement sur les concerts de Lyon et de Paris après Stockholm mais je voulais remercier Honkytonk pour sa gentille pensée pour ma famille et moi-même.
Je voudrais aussi faire une dédicace particulière à Jaggered avec qui nous avons passé une partie de la journée hier.
Puisse-t-il savoir que ses messages, sa présence nous sont d'un réconfort énorme, sa disponibilité, son humour nous sont précieux également.

Massai31 a écrit:

Personnellement, je ne suis pas d'accord. Je suis allée à Lyon avec des Lucky Dips pour la place à 52 euros ... et à Paris, j'étais en pelouse or au pied de la scène avec une vision magnifique de Mick et du spectacle pour 194 euros. Alors je pense qu'il faut arrêter de dire que leurs concerts sont inabordables ! J'ai vu hier beaucoup de jeunes qui étaient en pelouse, et ravis de l'être et du show !

Ni à Lyon ni à Paris hier avant ou après le concert je n'ai entendu des propos sur le prix des places.
Je pense que chacun, en fonction de ses moyens et surtout de sa motivation choisit un emplacement et j'ai vu énormément de jeunes à ces 2 concerts.
A Longchamps plus de 2 heures 20 de spectacle et quel spectacle.
je pense que le groupe procure un plaisir immense et ne se ménage pas pour donner à son public des souvenirs merveilleux à partager.

Son de cloche global des jeunes sur les Stones : gaieté, sourires, pas de frime inutile, pas de pose
suivez mon regard...
Led Zep

jaggered a écrit:

rumeur qu'ils étaient au Bristol ?

Les gens sont "graves" quand même.  

Sur le moment j'ai posté un message "Enorme MR" après la visualisation de cette vidéo je persiste, Steve est pratiquement debout pour la reprise.
edit modo : contrairement aux apparences, le lien n'est pas moribond et bien valide...

Honkytonk a écrit:

J étais surprise moi aussi de l absence d articles dans la presse papier. mais vu des articles sur le net, un sympa de Match notamment.

Il est vrai qu il n y a pas bcps d articles de publiés meme sur le net après le concert de Paris.
Peut être parce qu ils ont joues a Lyon Mardi  je dis bien peut etre ....

Idem ! Même le parisien
A Nice pour Acdc une couverture magnifique qui a finie sous cadre.
La ou la presse régionale est plus intelligente.

Le parisien nous sort un article sur les pires albums des Stones , le monde un tissu de conneries.

On va attendre RocknFolk qui peut être fera un beau reportage.

Libération préféré les morts en couverture......

quote="roro"]en tout cas pas grand chose dans la presse ce matin ,à la tv je n'ai rien vu,des retours peut-etre,merci.[/quote]

.....la faible couverture papier du concert de Paris s’explique (peut-être) par la nécessité de Re parler de Mick et des concerts après-demain pour son anniversaire .....79 printemps !

Ce soir deux articles de Le Monde et de Libération (avec pas mal de conneries du style ", on se demandait comment, à leur âge canonique – Mick Jagger et Keith Richards avaient 51 ans –, ces milliardaires dispersés aux quatre coins de la planète pouvaient continuer à jouer au « plus grand groupe de rock’n’roll du monde"

Salut les amis, voici mon récit de la journée.


La première fois que j’ai vu The Rolling Stones en concert, c’était le vendredi 30 juin 1995 à l’hippodrome ParisLongchamp. En cette journée caniculaire qui coïncidait avec la fin de mes obligations militaires, j’avais patienté plusieurs heures avant l’ouverture des portes, afin de vivre un spectacle fabuleux, aux pieds de la bande de Mick Jagger et Keith Richards.

En ce samedi 23 juillet 2022, soit 27 ans plus tard, je suis retourné au même endroit pour revoir mes héros. Pas de périple solo cette fois-ci, j’étais accompagné de ma fille Lisa et de mes grands amis Alain et Anthony. Partis de Blois en début d’après-midi, la journée de notre quatuor a été marquée avant tout par de franches rigolades et une volonté de profiter de la météo délicieusement ensoleillée plutôt que de patienter longuement aux abords de la scène.

Plusieurs amis fans étaient dans le public, Stéphane qui est arrivé le premier sur le site pour ne rater aucune miette du show, Dominique qui est venu directement de Lyon, là où les Stones ont donné leur première date française de la tournée Sixty, sans oublier Jean Pierre, Gérard et les autres copains du forum Stones French Connection, toujours aux avant-postes.

A peine arrivés au cœur de Boulogne-Billancourt, nous avons trouvé une bonne place pour se garer, il a tout de même fallu déplacer manu militari une grosse poubelle et un scooter, c’est le genre de choses que l’on se permet de faire, au nom du rock’n’roll, et qu’on n’oublie pas ! Après une demi-heure de marche depuis l’avenue du Général Leclerc, nous sommes arrivés sur le site qui offrait de quoi de se restaurer et se désaltérer. Frites, burgers, bière et glaces : pas question de plaisanter avec la diététique ! Au moment de rejoindre la foule, nous nous sommes aperçus qu’il n’était pas utile de s’approcher au maximum de la scène. En effet, plus nous avancions, moins bonne était notre visibilité. Autant profiter d’un panorama et de l’écran géant plutôt que de se mêler à la moiteur ambiante.

Ayron Jones et ses musiciens ont assuré la première partie. Ce combo américain a déployé un son tonitruant, sorte de synthèse entre Lenny Kravitz, Living Colour et Jimi Hendrix à qui ils reprennent Voodoo Chile. Sans rien avoir à leur reprocher sur le plan technique et scénique, j’ai trouvé leur prestation assommante et peu enthousiasmante. Les amateurs de rock pur jus ont, sans aucun doute, été comblés.

La prestation des Stones a débuté à 21:33 par la diffusion d’images sur grand écran de l’inoubliable Charlie Watts avant les premières notes de Street Fighting Man. Je n’avais eu ce titre en ouverture qu’une fois avec le groupe, c’était en juillet 2003, à Bercy. Dès les premières notes, on a senti que le groupe était parfaitement en place, la voix de Mick Jagger était puissante, les guitares montaient au front sans retenue et la batterie de Steve Jordan claquait merveilleusement bien.

19th Nervous Breakdown fut la première surprise de la soirée, une interprétation géniale, jouée sur un tempo rapide et très différent du traitement bluesy de ce morceau joué parfois sur la tournée 2005 (show à Toronto : Light the fuse, sorti en digital il y a quelques années). J’ai adoré le son de la basse de Darryl Jones qui parvient à reproduire les effets de Bill Wyman présents sur la version originale.

Premier titre indéboulonnable des setlists, Tumbling Dice a été exécuté avec conviction. Les choristes ont fait leur apparition. Toute la mécanique stonienne s’est mise en place, magnifiquement. Par le passé, je m’étais parfois lassé de ce titre, usé jusqu’à la corde. Or, j’ai ressenti ce soir une sensation de fraîcheur incontestable.

Quel bonheur de retrouver Like A Rolling Stone. L’impression de remonter dans le temps, à l’époque de l’album Stripped, et du concert de juin 1995 au cours duquel j’avais entendu cette reprise du standard de Bob Dylan pour la première fois. Joie de crier : “how does it feel ??? To be on your own ???”, etc.

Out of Time fut la deuxième surprise de la soirée. Cette pépite pop de l’album Aftermath a toujours été très appréciée par Lisa et moi-même. Mick Jagger invitait le public à participer aux chœurs.

Le rythme a ralenti avec le majestueux Wild Horses, extrait de Sticky Fingers. Légère déception, j’aurais tant aimé avoir Sweet Virginia d’Exile on main St. à la place.

Pas de chorale locale pour accompagner You Can’t Always Get What You Want. Très belle version avec une relance jazzy à la fin.

A partir de ce moment-là, j’ai pris conscience qu’un grand nombre de personnes autour de nous n’en avaient rien à faire du concert. Elles étaient là en mode « poseurs », « selfie » pour dire à leurs amis sur les réseaux : « regardez, je suis au concert des Stones, c’est trop trop bien ». Pourquoi dépenser de l’argent si c’est pour passer son temps à papoter avec ses voisins ? Il y a un truc qui m’a échappé. Pour autant, je suis resté courtois et j’ai réussi à rester concentré sur chaque seconde du show.

Living In A Ghost Town fut le seul morceau que je n’ai pas reconnu instantanément. Sortie en single en 2020, cette composition fait écho à la période de confinement. Résolument moderne et obsédante, elle donne une idée de la couleur musicale que pourrait prendre l’hypothétique prochain album.

A certains moments du show, Mick Jagger s’est exprimé dans un français parfait, avec une pointe d’humour (« je suis venu en vélo avec Anne Hidalgo »).

Le public a chanté à gorge déployée sur Honky Tonk Women. La guitare de Keith saturait parfois mais sans nuire à l’ensemble. Sa manière de faire sonner l’instrument reste inimitable.

Lors de la présentation des musiciens, Mick a surnommé Ronnie « le Picasso de Paris » et a oublié de nommer Chuck Leavell, le claviériste.

Keith Richards a pris le relais au chant pour une splendide interprétation de You Got The Silver enchaînée à l’incontournable Happy, délivré dans une version joyeuse et jouissive.

Mick Jagger est revenu sur scène pour un Miss You délivré de manière impeccable, juste avant le phénoménal Midnight Rambler qui a comporté un passage de Come In My Kitchen de Robert Johnson. Le final a été haletant, trépidant, tonitruant. Midnight Rambler demeure le plat de résistance d’un concert des Stones pour le plus grand plaisir des fans de l’album Let It Bleed et du live Get yer ya-ya’s out !

Le show s’est emballé à nouveau avec Paint It Black sur lequel Mick Jagger a pris des postures sixties du plus bel effet (cette manière de tenir le micro…). Un Gimme Shelter apocalyptique pour soutenir les Ukrainiens a fait place à une magnifique version de Jumping Jack Flash.

En rappel, la langue de Mick Jagger a fourché sur la fameuse phrase « Please allow me to introduce myself », seule anicroche perceptible mais la suite de ce Sympathy For The Devil fut remplie de panache avec des soli de bravoure de Keith Richards. Un fantastique Satisfaction a permis de clore ce superbe show.

En regagnant sans encombre la voiture, nous avons échangé nos impressions sur le concert. C’était la douzième fois depuis 1995 que je voyais les Stones en concert, leur solide performance ne m’a pas donné le sentiment que le groupe faisait un baroud d’honneur et s’apprêtait à quitter définitivement la scène. Comme l’a souvent dit Keith Richards, « we’ll rock til we drop”.

Oui, les Stones continueront aussi longtemps que le plaisir, l’envie et la capacité seront présents, n’en déplaise à ceux qui ont quitté l’aventure depuis belle lurette et s’évertuent à chaque nouvelle tournée depuis la fin des années 80 / début 90 à convaincre les générations de fans suivantes (dont je fais partie) que « c’était mieux avant » et qu’il n'est plus possible d’être touché en plein cœur, de ressentir un plaisir musical intense lors d’un concert des Stones, passé l’âge d’or des seventies.

A titre personnel, ce ne fut pas le show le plus bouleversant de ma vie de fan (j’étais trop loin de la scène pour cela) mais incontestablement le plus charmant, dans un cadre bucolique, avec d’excellents compagnons de route. Premier concert des Stones pour Lisa, neuvième pour Alain-Gabriel et… soixante-quinzième pour Anthony !

Je pensais que la boucle serait définitivement bouclée 27 ans après mon premier Longchamp. Or, c’est en réalité de nouvelles perspectives qui semblent s’ouvrir : les Stones rajoutent avec brio de nouveaux chapitres à leur glorieuse histoire et continuent de nous procurer des vibrations exceptionnelles, du bonheur, un sentiment grisant de liberté, de joie authentique et d’inspiration dans nos vies.

A big and heartfelt thank you to Mick Jagger, Keith Richards, Ronnie Wood and to all the other great members of the Rolling Stones team.