Notes de l'éditeur :
« Guidés par les souvenirs brumeux de gens dont la mémoire est sujette
non seulement à ce qu’ils ingurgitaient à l’époque mais aussi à tout ce
que l’on a pu dire au cours des trente-cinq années écoulées depuis cet
épique été dans le sud de la France, nous sommes sur le point
d’embarquer dans ce qui sera assurément un voyage mouvementé à travers
le passé où tout ne peut s’observer qu’au travers d’un verre fumé. Si
tout cela n’est rien de plus qu’un théâtre d’ombres, avec pour prix
d’entrée notre esprit, alors le meilleur conseil que l’on puisse donner
à ceux qui s’apprêtent à monter à bord c’est de boucler leurs ceintures
parce que ça va être une véritable montagne russe. […] Il est plus
prudent d’affirmer que, comme nombre de ceux qui sont passés par là
durant l’été 1971, la villa Nellcote elle-même ne fut jamais vraiment
ce qu’elle semblait être. »
Enregistré dans les conditions rocambolesques dans les caves
humides de la villa Nellcote louée par Keith Richards en 1971, alors
que tous les Rolling Stones étaient en exil sur la Côte d’Azur, Exile
On Main Street est souvent perçu comme un des meilleurs albums des
Stones. La variété des compositions, la tournée américaine qui suivit
cet enregistrement, le film interdit Cocksucker Blues, les séances
d’enregistrement à Villefranche-sur-Mer… Tout ce qui entoure cet album
est mythique. À cette époque, les Stones ont vraiment dansé avec le
Diable et Robert Greenfield le raconte.